Ainsi que l’alchimiste surveillant son arcane
Où se mêlent des règnes jusque-là séparés,
À l’instar du guetteur, près de sa barbacane,
Rusant avec l’ennui prêt à le dévorer,
Immobile et patient je saurai me montrer
Lorsque, venant la nuit, je scruterai le ciel,
À l’écoute des signes des moindres galaxies,
Fouillant dans le passé d’une étoile défunte.
Nul ne saura jamais les chemins que j’emprunte
Pour me rendre aux confins des marches invisibles.
Nul ne verra jamais le sublime arc-en-ciel
Que mon esprit projette, d’un trait imprévisible,
En guise de témoin de mon ataraxie.