De tous temps ont existé des microbes engendrés par des endroits manquant d’hygiène. Certains d’entre eux adorent tous les humains, qu’ils soient blancs, pâles ou bronzés, jaunes ou jaunes safran, noirs ou cafés au lait. Ils adorent tous les humains, à condition qu’ils les nourrissent copieusement. Ces microbes antiracistes dédaignent les nations et leurs frontières ; ils versent dans le multinationalisme ; ce sont les apôtres de la mondialisation.

Quand une semblable catastrophe se produit, la plupart du temps tous les pays du monde s’évertuent à trouver le bon vaccin salvateur. Le problème supplémentaire, c’est que, lorsque l’un d’entre eux trouve le remède, il en profite pour imposer sa loi à l’univers. Les États, alors, se replient sur eux-mêmes ; certains d’entre eux se rebiffent cependant et l’on a droit à une guerre encore plus dévastatrice que l’ignoble microbe.

La morale qu’il conviendrait de tirer de cette sombre histoire, c’est que les pays à résonance scientifique et pourvus de moyens devraient coordonner leurs efforts pour assainir une fois pour toutes les endroits de la terre susceptibles d’engendrer de tels microbes. Hélas ! Quelle utopie ! Jamais ces deux adages n’ont eu autant la vedette :
- « Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées » ;
- « Chacun pour soi et Dieu pour tous ».